♦ L’Observatoire de Castelmaurou : Monsieur BEYNEY, en votre qualité de Président du syndicat DECOSET, nous avons
souhaité vous entendre sur l’abandon du projet d’implantation d’une unité de compostage de déchets verts dans la zone Est du département, projet dont M. Le préfet vient de déclarer qu’il n’était
pas d’intérêt général. Pour commencer, y a-t-il eu, comme le dit Mme le Maire de Castelmaurou dans la dépêche du Midi du 1er octobre, « une autorisation de terrain » donnée
en 2002 par l’ancien maire et si oui dans le cadre de quelle compétence ?
♦ Le Président de DECOSET : la nécessité de créer un second centre de compostage était déjà actée lors de l’assemblée
générale du 20 mars 2000, c’est à dire avant même l’élection de Claude GIUSTI, ancien maire. Après de multiples péripéties, notamment l’échec de Verfeil, et devant la nécessité de traiter les
déchets verts au plus près de leurs collectes, le 22 juin 2004 le syndicat décide de confier à un cabinet indépendant, une étude de prospection foncière. Rien n’était donc réglé en 2002.
♦ L’Observatoire : comment a procédé ce bureau d’étude et combien de communes étaient pressenties par cette
implantation ?
♦ Le Président : le cabinet d’étude avait pour objectif, la recherche de tous les terrains potentiels sur le
périmètre de DECOSET avec un accord de principe des municipalités pour poursuivre l’étude. Ainsi 40 communes ont été ciblées, 17 répondaient à la faisabilité administrative, puis 4 satisfaisaient
aux critères techniques et enfin pour le secteur EST, 2 communes étaient retenues, CASTELGINEST et CASTELMAUROU. C’est le 28 juin 2007 qu’à l’unanimité, les délégués choisissent le site de
Castelmaurou. Les services de l’Etat et l’ADEME ayant validé l’étude, restait à connaitre la décision du Préfet pour lancer l’enquête publique et ainsi communiquer sur le projet
♦ L’Observatoire : Quels étaient les risques de nuisance éventuels induits par une compostière de déchets
verts ?
♦ Le Président : j’ai emmené une délégation d’élus des communes opposées au projet, Castelmaurou, Garridech,
Laeyrouse Fossat, visiter des sites existants de compostières. Ils ont reconnu l’absence complète de nuisance. J’ajoute que le type de structure envisagée par DECOSSET était à la pointe du
processus de compostage, entièrement traité en milieu fermé. Par ailleurs on prenait en compte les principes imposés par la loi « Grenelle 2 » notamment en réduisant radicalement les
émissions de gaz à effet de serre et en traitant les déchets au plus près de leur lieu de production.
♦ L’Observatoire : Qu’aurait pu apporter à Castelmaurou et à ses habitants d’une part et à la Communauté de
Communes des Coteaux Bellevue d’autre part, l’implantation d’une compostière de déchets verts ?
♦ Le Président :la Communauté de Communes des Coteaux Bellevue avait demandé que tous les terrains en bordure de
la RD 20 vers Gragnague fassent l’objet d’une affectation permettant l’implantation d’une zone d’activité source d’emplois et de revenus. L’unité de compostage de déchets verts était la
« tête de pont » du développement de cette zone aujourd’hui neutralisée pour un moment. L’activité économique de Bessières s’est développée avec succès sur ce schéma, autour de l’unité
de traitement des déchets ménagers.
♦ L’Observatoire : quel est votre sentiment face à cette situation et quelles sont les conséquences de ce refus de M. le
Préfet pour le traitement des déchets verts dans le secteur ?
♦ Le Président : je reprendrai les propos de M.ANDRE, maire d’Aucamville, qui se définit lui-même comme un écologiste de
raison, et qui déclarait lors de l’assemblée générale du 25 juillet 2008 : « il faut considérer comme une chance d’avoir une telle installation sur sa commune eu égard à la valorisation
des déchets verts sous forme de matière première et à l’amélioration du bilan carbone à laquelle elle contribue ».
Je déplore la désinformation menée à Castelmaurou et les mensonges propagés. Le traitement des déchets verts est un véritable problème pour DECOSSET.
Avec ce refus qui va à l’encontre de la loi sur l’environnement, nous ne savons pas ce que nous allons faire ni sur quoi s’orienter.