Le Comité du Bassin de l’Emploi « CBE » vient de
fêter ses 20 ans d’existence. L’objectif majeur de cet organisme est d’aider, gratuitement, à la création d’entreprises ou d’associations et de les accompagner dans leur développement et dans les
toutes problématiques liées.
Au cours de cette cérémonie, des résultats concrets se sont traduits par la remise du « Prix Initiative Solidaire » doté de nombreux chèques offerts aux créateurs d’activités sur le
Nord Est Toulousain, choisis par un jury à partir de critères tels que l’originalité, la viabilité des dossiers présentés.
Le CBE bénéficie d’un agrément du Ministère du Travail et son territoire est validé par la Préfecture.
Cette structure constituée de quatre collèges (employeurs, associations, élus et salariés) promeut et favorise le dialogue social, il aide au développement économique du territoire.
La majorité des communes du Nord-Est toulousain a adhéré au CBE moyennant une cotisation annuelle des plus modestes, l’équivalent actuellement de 0,50 cts d’euro par habitant.
Plusieurs centaines de dossiers ont été présentés et suivis au CBE depuis sa création et 232 habitants de Castelmaurou en ont bénéficié jusqu’en 2008 puisqu’ensuite, la municipalité n’a pas
souhaité renouveler son adhésion.
A cet anniversaire, plus de 120 personnes, parmi lesquelles de nombreux élus, étaient présentes à Saint-Loup Cammas. Il se trouve que j’y étais invité à deux titres, d’abord comme maire honoraire
de Castelmaurou ayant en son temps adhéré au CBE, et comme vice président du Crédit Mutuel de Saint Jean, un des partenaires qui aident financièrement cet organisme.
Je voulais juste témoigner de ce qui peut se faire de mieux localement quand les institutions, Conseil Régional, Conseil Général, Mairies, Intercommunalités, Etat, partenaires
professionnels, sponsors, œuvrent ensemble pour créer de l’activité sur le territoire.
Le désengagement de la mairie de Castelmaurou à ce CBE m’a par contre profondément navré. En effet, dans une période où la recherche d’emploi est la préoccupation majeure des jeunes, où le
chômage touche tous les âges et toutes les activités, l’efficacité du CBE qui aide efficacement toutes celles et tous ceux qui veulent sortir d’une précarité souvent imposée, pourrait être un
plus pour les administrés de la commune.
Ils apprécieront à leur juste valeur cette décision de la municipalité qui, sur un plan financier ne représente annuellement que trois mois d’indemnité de l’adjointe responsable de l’emploi. On
peut légitimement se demander le rôle, l’efficacité et la justification même de cette fonction que, par ailleurs, des professionnels assurent avec succès, pour un coût infime, dans le cadre du
Comité de Bassin de l’Emploi.
Claude Giusti